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Donner du sens à sa vie professionnelle grâce à la méthode Ikigai

La pandémie de COVID-19 a forcé un grand nombre de travailleurs à réévaluer leur situation professionnelle. Au cœur d’un mouvement communément appelé « la Grande démission », nous remarquons que de plus en plus de professionnels quittent leur emploi, sans nécessairement en avoir trouvé un autre. Aux États-Unis, ce sont plus de 34 millions d’Américains ont quitté leur emploi depuis le début de l’année, un sommet jamais observé en 20 ans.

Pour Philippe Satre, consultant et coach certifié ICF-ACC chez Trigone depuis 3 ans, accompagner les individus dans leur quête de sens, qu’elle soit personnelle ou professionnelle, est chose quotidienne. « Ce désir de se sortir d’une insatisfaction professionnelle ne date pas d’hier. C’est quelque chose que je vois souvent en coaching. Mais depuis la pandémie, les gens se sont vraiment posé la question : est-ce que je suis à la bonne place? », mentionne-t-il.

Si une panoplie de concepts et de méthodes est aujourd’hui disponible en coaching pour aider les gens à se poser les bonnes questions, il y a une méthode que Philippe affectionne particulièrement.

« Mon secret? La méthode Ikigai ».

 

 

« Ikigai », qui signifie « votre raison de vous lever du lit le matin », est la combinaison de « iki » qui signifie vie ou vivre, et du mot « gai » qui désigne « la raison ».

4 cercles composent l’Ikigai :
1. Ce que vous aimez
2. Ce en quoi vous êtes doué
3. Ce dont le monde a besoin
4. Ce pour quoi vous êtes payé

Votre raison d’être — votre ikigai — se trouve au centre de ces 4 composantes fondamentales de votre vie. Soyons honnêtes : tout le monde souhaite occuper un emploi qui lui plaît et qui fait du sens pour soi. Mais trouver son ikigai nécessite d’abord une bonne dose d’introspection. « Le concept ikigai amène les gens ailleurs. Ils ont une première vision d’où ils sont, et à partir de là, les questions vont se poser. Il faut prendre le temps de s’arrêter pour se demander “qu’est-ce que j’aime vraiment”? Suis-je vraiment doué à faire ce que je fais? Est-ce que c’est utile? En quelque sorte, Ikigai permet d’associer des priorités à besoins. Et si je ne peux pas tout avoir, qu’est-ce que je mets en premier? », souligne Philippe.

Car si l’idéal est de rejoindre les 4 cercles, il est aussi possible d’aller chercher ailleurs ce que vous ne trouvez pas dans votre emploi, et de ne pas faire de l’emploi un unique focus. « Je travaille avec des humains, d’abord et avant tout. Dans le cadre de mon job de coach, je travaille avec la personne, pas avec son titre. Je perçois parfois un paradoxe entre le titre de la personne et qui elle est vraiment. En vérité, il possible de revoir la façon dont nous concevons notre propre emploi pour le faire évoluer dans le sens qui nous convient » rappelle Philippe.

Un outil précieux, peu importe l’âge
Loin d’être un concept immuable, notre ikigai peut changer à chaque stade de notre vie. En effet, un célibataire de 31 ans dont la conjointe est enceinte verra immanquablement ses besoins changer du jour au lendemain. Il se posera alors de toutes nouvelles questions : de quoi va avoir besoin mon enfant, mon couple, ma famille, et en quoi est-ce que je vais pouvoir assouvir ces besoins-là? Son objectif est certes différent, mais le processus de réflexion offert par le concept ikigai, lui, demeure le même.

D’un autre côté, un professionnel en fin de carrière, qui a déjà beaucoup donné et qui souhaite mettre la pédale douce sur le travail, mettra plutôt l’accent sur ce qu’il aime faire. Dans ce cas de figure, contrairement au trentenaire cité précédemment, l’aspect financier — le 4e cercle de l’ikigai — n’est plus au centre des priorités. C’est ainsi que la méthode Ikigai force la remise en question.

« C’est un outil qui peut nous suivre toute la vie », termine Philippe.

Et vous, connaissez-vous votre ikigai?

Si oui, comment vous guide-t-il au quotidien?